Sonergia salue l’avancée mais reste dans l’expectative.

L’annonce du 1er Gouvernement Macron II, le 20 mai, a confirmé dès son ouverture les attributions de Elisabeth Borne en tant que 1ère Ministre chargée de la planification écologique et de la transition énergétique.

« Emmanuel Macron l’avait annoncé, cela est désormais confirmé. Cela acte un changement profond d’approche dans le pilotage de la transition écologique et énergétique de notre pays. C’est un tournant pour les acteurs de l’énergie de se dire que les sujets seront désormais instruits, depuis leur genèse, par les services du Premier ministre » se réjouit Franck Annamayer, Président de Sonergia. Depuis des années, les allers-retours entre le Ministère de l’Ecologie, portant les sujets énergie au fond, et Bercy, qui tient les clés du budget, étaient rarement conclusifs.

Pour Franck Annamayer, «nous étions face à un problème récurrent sous le précédent quinquennat : Bercy, arguant d’arguments économico-budgétaires, était quasi systématiquement contre les initiatives susceptibles de mettre le pays sur la bonne voie de la transition écologique. Du coup, l’arbitrage de Matignon était requis, ce qui ne faisait qu’exacerber l’opposition écologie / économie».

Elisabeth Borne, Amélie de Montchalin, Agnès Pannier-Runacher : un trio de choix que souhaite saluer Sonergia. Ce nouveau pilotage des sujets écologiques et énergétiques doit permettre de sortir du rapport de force entre les Ministères pour aller vers un pilotage au plus haut niveau de l’Etat qui devrait permettre plus de cohérence et de vision dans les décisions prises. Un point d’importance pour le président de Sonergia qui garde en ligne de mire l’arrivée au Parlement de la Loi quinquennale sur l’énergie début 2023.

«Une avancée encore plus significative serait que, comme dans la Loi de finances désormais au travers du budget vert, chaque décision prise au sein d’un Ministère soit passée au crible de son impact sur notre environnement. Tous les Ministres devraient prendre en compte la transition écologique et énergétique dans la gestion de leur portefeuille ministériel; ce ne devrait plus être une option» suggère F. Annamayer.

Dans la lignée de la réussite jamais égalée de la COP21, ces nominations sont aussi un signal fort adressé par la France aux autres Etats, une invitation à enfin considérer la transition écologique & énergétique, avec le même degré d’importance que les enjeux économiques et sociaux auxquelles elle est de toute façon étroitement liée.